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Ceci est le début du roman du Chat Mal Luné,

qui  se prend pour un écrivain (!) :

​

 

​Un Chat d'Enfer!

​

C'était une sombre nuit d'hiver. L'orage grondait. Les premières gouttes de pluie tombèrent. Félix s'ébroua. Il détestait l'eau. Il posa un instant sa valise et regarda la carte. Le diable lui avait indiqué une maison précise. C'est là qu'il devait s'installer. Il replia sa carte et reprit sa route avec un soupir. Plus que quelques kilomètres...

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C'est alors que les nuages crevèrent. Une trombe d'eau s'abattit sur le courageux félin. N'écoutant que son sens du devoir, il continua sa route. Bientôt, ses fières moustaches ne furent qu'une lamentable serpillière s'affaissant vers le sol. Épuisé, il avançait dans la nuit, sa petite valise à la patte, sa queue traînant misérablement sur l'asphalte trempé.

C'est alors qu'une lueur dans la nuit attira son attention...

​

Sur le bord de la route, des yeux jaunes le fixaient. Félix posa sa petite valise, tomba à quatre pattes et s'avança en rampant, oreilles plaquées contre son pauvre crâne mouillé. Un crachement l'arrêta net. C'était un animal. Un horrible matou qui dévoilait ses crocs,  miaulant de cette voix grave, hargneuse qui fait hérisser les poils. Soudain, la bête se transforma en un chaton roux qui se mit à gambader autour de lui. Une voix humaine abominable sortit de la boule de poils:

     - Dépêche-toi, Félix. Ton futur humain est sur internet en train de chercher un chaton à adopter. S'il en trouve un, tu n'auras aucune chance de pénétrer chez lui. Et tu auras failli.

Ces derniers mots sonnaient comme un arrêt de mort. Félix recula, miaulant d'une voix menaçante. Il attrapa sa valise, et, courant le plus vite qu'il pouvait sur ses pattes arrières, il se rua vers son destin.

Le regard jaune du diable lui vrillait le dos.

Il arriva à une modeste maison. Une baraque de planches disjointes, dans laquelle vivait l'humain dont il devait gâcher la vie. Le diable ne lui avait pas donné d'instructions précises.

     - Contente-toi d'être toi-même, avait-il répondu. Mouha! ha! ha! avait ricané l'infâme personnage.

Félix avait été un peu vexé, mais, comme c'était un être non seulement beau mais plein de valeur, il ne s'était pas appesanti sur la question.

​

... à suivre.

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